Ostéopathie et médecine manuelle.
Aïe, aïe, aïe ! Le cas est grave : où allons-nous pouvoir recevoir le docteur Bérenguer lors de sa prochaine venue ? Ce jeudi 11 Janvier, la salle du centre multimédia a failli être trop petite pour contenir les intéressés et ce n’est pas la conférence à laquelle nous avons eu la chance d’assister qui va arranger les choses : doit-on déjà envisager de louer un chapiteau ? Notre malheur vient du fait que Philippe Bérenguer est tellement tip top que ça va se savoir et alors bonjour la douleur pour trouver une salle digne de l’accueillir. Car il reviendra, c’est sûr. On est bien trop malins pour ne pas vouloir profiter encore de ces moments rares : deux heures et demie qui passent à la vitesse d’un éclair. A l’heure d’écrire ce mini compte rendu, le risque est grand d’aggraver encore un peu plus les choses, on va donc s’attacher à être le moins dithyrambique possible pour ne pas provoquer un appel d’air supplémentaire. Pas facile.
On s’en était bien rendu compte lors de son précédent passage chez nous pour parler des allergies : Philippe Bérenguer aime partager et excelle à le faire. Cette fois, c’est avec bonheur, bonne humeur et clarté qu’il nous a parlé de son rapport professionnel avec l’ostéopathie. Aucun accent militant, aucun souci de démonstration dans son discours fait d’anecdotes, d’expériences vécues, de moments de solitude du médecin et du malade, de leurs relations de confiance aussi. Titulaire d’un diplôme de médecine manuelle-ostéopathie, il peut, s’il le juge utile, avoir recours à cette discipline, comme un prolongement, un surcroît d’efficacité à sa pratique médicale plus conventionnelle. Comme une corde de plus à son arc.
Avec toute la discrétion et la retenue qu’exige sa profession, le docteur nous a invités dans sa salle de consultation : on l’y a vu, « au travail », dans son rôle d’ostéopathe confronté à plusieurs cas difficiles. On a pu y observer le cheminement vers la guérison, les étapes à passer, les obstacles à franchir. On y a vu comment, tout en s’appuyant sur sa culture médicale, le médecin généraliste savant et raisonneur se met en résonnance avec son patient. Ce qui était diagnostic, objectif, rationalité s’ouvre au ressenti, au subjectif, à l’échange. La médecine prend d’un coup une tournure plus humaine, basée sur la relation fine, confiante entre docteur et malade. A aucun moment la science n’est jetée aux orties, elle laisse juste la place aux sensations et à l’intelligence de la main et du deuxième cerveau, celui du ventre, oui celui du ventre : l’intestin aux millions de neurones. Passionnant et étonnant. Etonnant d’apprendre que cette « méthode » encore mal reconnue chez nous est pratiquée depuis des siècles et avec bonheur dans bien des pays du monde, en Chine, entre autres. Quels veinards, parfois, ces Chinois !
Voilà. C’est d’une plume mal assurée que ces mots ont été agencés car le sujet n’est pas aisé. Les lecteurs de ce texte qui étaient présents à la conférence s’y retrouveront peut-être un peu. Les autres n’ont guère de chance de comprendre en quoi ils ont vraiment raté une bonne occasion d’entendre des choses surprenantes. En tout cas, merci à ces derniers de n’être pas venus : ne nous serions-nous pas affrontés dans de sévères combats pour trouver une place ? Quelques coups malheureux n’auraient-ils pas été échangés dans la course à la chaise libre ?
Et cet article ne se serait-il pas alors fini comme il a commencé : par des aïe, aïe, aïe ?
BM