« les Hunzas de l’Himalaya ».
C’est étonnant comme parfois l’histoire se répète. Il y a un an, presque jour pour jour, dans cette même salle du centre multi média de Lamastre, devant à peu près la même assistance (plus de cinquante personnes), Claude Viricel avait ouvert sa conférence en brandissant un stylo présenté comme l’arme d’Amnesty International. Et voilà pas que ce mardi 17 Octobre, c’est en brandissant un tube, style tube à essais empli d’eau que Sylvain Ladaique a démarré la sienne de conférence. Il agitait son tube, de la même façon qu’avait été vu Claude Viricel agiter son stylo. Cette entrée en matière était légèrement plus stressante que celle de l’an passé parce qu’on craignait qu’il finisse par casser son tube et que l’eau si précieuse qu’il contenait soit perdue à jamais. C’eût été un drame car cette eau, comme vous allez le voir, sans être miraculeuse, est une arme contre les maladies.
C’est en 2007 que Sylvain Ladaique est allé la puiser au bout du monde pour la ramener du pays des Hunzas.
Les Hunzas ? Tiens, justement, parlons-en…
Voilà un peuple qui défiait les lois de la nature par sa santé à toute épreuve et son espérance de vie canonique. Comment expliquer pareil phénomène ? Les scientifiques du monde entier se posèrent la question. Ils constatèrent que le mode de vie et l’alimentation pouvaient fournir un début d’explication sérieuse.
Pour faire court, disons que la nourriture était à 100% constituée de produits locaux, qu’elle était avant tout végétarienne, à base surtout d’orge, de blé et de fruits, le plus souvent consommée crue. Pas ou très peu de consommation de viande et d’alcool. Le fait qu’à chaque printemps une longue période de privation voire de jeûne complet s’imposait à eux pouvait fournir une explication supplémentaire.
Et puis on s’intéressa à l’eau du glacier que buvaient les Hunzas et là…Bingo ! Les choses, d’un coup, s’éclaircirent.
Les études savantes débouchèrent sur deux découvertes fondamentales. D’abord on constata la présence de colloïdes, ces activateurs métaboliques qui amplifient l’élimination des toxines, facilitent l’assimilation des nutriments, stabilisent le fonctionnement des cellules. A la suite de quoi on s’aperçut que cette eau était chargée en ions H, ces ions minuscules considérés comme la source majeure d’énergie et comme l’antioxydant essentiel pour toute forme de vie sur terre.
Bref, peut-être l’avez- vous compris cette eau était quasi miraculeuse. Le problème c’est qu’elle ne l’est plus tellement ! L’eau descend toujours du glacier mais sa composition a changé et ses effets semblent bien moins évidents. L’amélioration des voies de communication notamment avec la Chine a ouvert largement l’espace au progrès, au tourisme, à la pollution, au changement de mode de vie. Sur une des diapos projetées on voyait un Hunza avec une bouteille de coca à la main. L’affaire semblait se finir mal quand notre conférencier nous redonna le sourire en nous apprenant une bonne nouvelle : après des années de recherche, un biophysicien (Patrick Flanagan) a réussi à créer des minéraux analogues à ceux contenus dans l’eau du glacier et …on peut se les procurer. Si on avait su ça d’entrée on se serait moins inquiétés pour le tube, style tube à essais et l’eau qu’il contenait.
BM