Conférence « Che Guevara » par Jean-Marc Montoya.
Ah que non, on ne va pas se gêner pour l’écrire : notre copain Jean-Marc a été épatant. Epatant parce qu’il a su faire vivre la belle devise de notre association « Le savoir partagé dans la convivialité. »
En plus d’avoir le mérite d’être amicale et généreuse, son intervention s’est très vite avérée claire et captivante : l’affaire, à l’évidence, avait été sacrément bien préparée. Une hyper minuscule mouche se serait-elle invitée dans la salle qu’on aurait pu l’entendre voler s’il lui avait pris idée de le faire (cette histoire de mouche placée ici pour faire comprendre combien notre conférencier sut capter, et pas qu’un peu, l’attention des vingt-deux personnes présentes).
Ernesto, son enfance, son asthme, sa famille, sa vie, ses voyages, son œuvre, sa soif de justice, le médecin, le commandante, le guérillero, le héros romanesque, ses bons côtés, ses moins bons…on ne va pas ici s’épuiser à faire le compte rendu exhaustif de ce qui a été dit de lui (manque de place, de temps mais surtout petite envie pas belle de punir un peu ceux d’entre nous qui n’ont pas voulu venir au centre multi média, ce jeudi 7 Décembre).
Par contre on s’est senti tout bien disposé à proposer la petite interview qui suit. Vous sentirez-vous, de votre côté, tout bien disposés à la lire ? C’est l’angoisse finale.
Dis-nous Jean-Marc…
Pourquoi ce choix de Che Guevara pour sujet de conférence ?
Parce que cet homme m’a toujours subjugué par son destin hors norme. Je suis un cartésien, mes études scientifiques n’y sont certainement pas pour rien, et ce que je relève chez le Che, comme chez quelques autres qui ont fait l’Histoire, c’est que tout semble montrer qu’il a été « programmé » pour faire ce qu’il a fait. Et ça me dérange….
Combien de temps as-tu dû consacrer à la préparation de ton intervention ?
J’y ai travaillé pendant un mois environ, bien sûr, je n’ai pas fait que cela pendant un mois.
Sur quels documents t’es-tu appuyé ?
Sur ce que je possède comme littérature à son sujet, sans oublier internet et les quelques documentaires récemment diffusés à la télévision pour le cinquantième anniversaire de sa mort.
Quelle a été la principale difficulté que tu as rencontrée ?
Le plus difficile est sans doute de donner un maximum d’éléments à l’auditoire pour qu’il puisse suivre le parcours du personnage, tout en restant suffisamment concis pour éviter d’être rébarbatif. Ensuite, respecter une relative neutralité pour que ma propre opinion sur le Che ne vienne pas polluer mon discours.
Ta principale crainte ?
A vrai dire je n’en avais aucune. La seule chose qui me gène, mais ça n’était pas l’objet de la conférence, c’est qu’il est extrêmement difficile de comprendre simplement en suivant son itinéraire, pourquoi cet homme qui aurait pu avoir un tout autre destin est devenu le révolutionnaire qu’il a été.
Voilà, c’est fait. Quel est ton ressenti ?
Je suis un perfectionniste. Quand j’entreprends un travail c’est pour bien le faire, sinon je m’abstiens. J’ai du mal à juger si ma prestation fut bonne. Ce qui m’est apparu c’est que si l’auditoire était restreint, tous étaient intéressés par le sujet et tout le monde m’a écouté attentivement jusqu’à la fin. J’en ressors donc satisfait car je reste persuadé que nous avons énormément de savoir à partager au sein même de l’UPV et si j’ai pu en apporter la preuve, j’en suis ravi.
Quel conseil donnerais-tu à celui (à celle) d’entre nous qui voudrait s’essayer à l’exercice ?
J’ai horreur de donner des conseils. Le faire c’est, pour moi, se placer dans la peau de celui qui sait vis-à-vis de ceux qui ne savent pas. Je me garderai bien d’avoir des telles prétentions. Pour répondre tout de même à ta question, je dirais que pour se lancer dans une telle aventure il faut tout d’abord se sentir capable de se présenter devant un public et, ensuite, bien travailler son sujet pour pouvoir le restituer sans que cela ne semble demander d’efforts particuliers.