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 Le genre de conférence dont on revient, pas forcément plus savant mais grandement plus intelligent. On va oser faire appel à une image :

 

nous voilà assis au bord de l’océan à regarder les flots qui vont, qui viennent, à s’en étonner.  S’en vient alors quelqu’un qui nous explique le pourquoi du comment du ressac, des marées, tout ça : c’est un sacré enrichissement qui est alors offert à qui est doué d’un minimum de curiosité. Observer mais aussi comprendre : le top pour qui ne veut pas mourir idiot.                                                                                                                

Eh bien c’est un peu pareil pour les arrivées et les départs des « néos », leurs cinq vagues successives observées, particulièrement en Ardèche, depuis les années 60. Nous, les « archéos » (les ardéchois de souche) on avait bien vu le phénomène et assisté à ces mouvements, non pas de paquets d’eau mais de population, mais en avait-on toujours bien saisi les tenants et les aboutissants ? Evidemment non. On est reconnaissant à madame Catherine Rouvière qui, ayant sérieusement bossé le truc, a su mettre de l’ordre et de la clarté dans ce qui était plus du domaine du ressenti que de l’analyse. Dans un temps pas si lointain, il n’a pas toujours été facile pour nous, les « de souche », de comprendre le goût que les nouveaux arrivants avaient à remonter des hameaux en ruines, à porter des pulls avachis, à vivre sans eau ni électricité… Et encore aujourd’hui, pas sûr que l’accueil aux « néos » soit bien magnifique, bien que la démonstration de leurs multiples apports bénéfiques ne soit plus à faire. On pense ici à l’agriculture raisonnée, à l’écologie, à l’économie solidaire, à la défense du terroir, à l’ouverture culturelle…

Le mérite de notre conférencière fut d’éclairer notre lanterne, de nous sortir de notre obscurantisme : tout en disant ce qu’on savait déjà, chemin faisant elle ouvrait des liens, poussait à la réflexion. On se mit à comprendre le comportement de l’Autre et même le nôtre. On aurait pu entendre des « Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! » Bref, Catherine Rouvière a passé près de deux heures à nous rendre plus intelligents : le genre de moment qu’on aime.

Cet article, comme d’habitude, est archi peu argumenté et très peu exhaustif et on pourra regretter qu’on s’y étende surtout, non sur la plage mais sur la première vague des retours à la terre. La raison en est que son auteur est incapable de résumer en quelques lignes le flot d’informations reçues. En fait, il rêve tout simplement de donner à quelques-uns l’envie d’en savoir plus (deux moyens de le faire précisés ci-dessous). Et tiens, justement, à propos de rêve, de rêveries…une p’tite chanson d’Alain Barrière pour finir ? « Et je passe des heures à regarder la mer… »

BM

Un livre en vente à L’ « Arbre à Feuilles » à Lamastre : «Retourner à la terre, l'utopie néo-rurale  en Ardèche depuis les années 1960 » au prix de 25 €

Une vidéo à voir sur le site lamastreassociationrad.fr, à la page annonçant notre conférence.

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