Le parcours d’un émigrant ardéchois au 19éme siècle vers la Nouvelle-Calédonie.
Cœur de voh Nouvelle Calédonie
Yann-Arthus-bertrand
Première chose, en avant-propos : jamais dans l’histoire de nos conférences nous n’avions osé utiliser un titre aussi long : ça commençait fort !
L’idée de départ : il y a quelques années, après sa découverte fortuite, au détour d’un livre d’histoire, d’un certain Jean-François Jocteur, Pierre Coulet s’était lancé la découverte de cet ardéchois néo- calédonien alors inconnu. Ce mercredi 16 Mai, en sa qualité de conférencier, il nous proposait de repartir ensemble à la recherche de ce personnage, de la même manière que lui-même l’avait fait. Comme on était d’accord, nous voilà partis pour cette sorte de chasse au trésor. La durée de nos conférences n’étant pas extensible, il ne s’agissait pas de perdre du temps...
Très vite, dans notre quête effrénée de documents, on s’est mis à farfouiller dans des registres poussiéreux (ce qui n’a pas manqué de faire tousser les plus fragiles des voies respiratoires d’entre nous), on s’est mis à déranger des rats de bibliothèque qui, dans leur fuite, se faufilaient entre nos pieds et c’est là qu’on vit alors les moins courageux d’entre nous grimper sur leurs chaises (spectacle encore jamais vu, pas plus que la longueur du titre de la conférence comme déjà dit).
Pierre Coulet menait la danse : il enchaînait les interrogations : Qui ? Où ? Quand ? Pourquoi ? Et ensemble on cherchait, on cherchait. Avec lui on écrivait des lettres et on en recevait, on passait des coups de téléphone, on consultait des registres d’état civil, on plongeait dans des archives. Une sorte de jeu de piste où il ne s’agissait pas de garder les deux pieds dans le même soulier. Nous voilà toujours à la recherche de Jean-François et de sa famille, à essayer de trouver des traces, des indices…le voilà, les voilà, à Lyon, à Désaignes, à Toulaud, à Soyons, à Bourges, en Nouvelle -Calédonie…Le voilà ici abandonné, là paysan, ici maçon. Et nous, de mener l’enquête, de comprendre où il était passé et pourquoi : pas facile. Heureusement Pierre Coulet nous a bien aidés sinon nous n’avions vraiment guère de chances de réussir dans cette entreprise. On l’a bien remercié pour son aide précieuse.
Et à la fin, on a rangé les chaises. Certains n’étaient pas fiers d’eux (vous voyez pourquoi, non ?) mais personne ne leur a fait de réflexions sur leur peur gamine des souris car à l’UPV on est une grande famille. Unie, méritante et tout et tout, un peu comme celle de JF Jocteur, et peut-être même plus.
BM