Partons aux champignons !
L'UPV a souvent organisé des des sorties châtaignes.
Aujourd’hui, imaginons une promenade champignons.
C’est au début de l’automne que le jour de notre balade sera décidé : soit après trois gouttes de pluie suivies d’un rayon de soleil, soit après avoir entendu une rumeur au marché ou à l’Estaminetde Lamastre se traduisant inévitablement par les deux mots magiques « poussée de champignons ».
Avant de partir, le choix du lieu stratégique se fera après maintes discussions et controverses. Finalement nous choisirons le coin du plus malin d’entre nous, en souvenir d’une cueillette restée mémorable.
Chacun aura son look, de la vieille veste de son aïeul, à la casquette attrapée lors du dernier passage du Tour de France, aux bottes trop grandes ou trop petites, mais chaque cueilleur de champignons UPV s’honorera d’avoir au bras un panier en osier (évidemment celui qui a été fabriqué lors de nos ateliers chez Paulette et Robert).
Tous seront munis d’un bâton et certains seront armés du célèbre couteau (couteau spécial champignons reçu en cadeau à Noël).
Sans oublier l’avant-gardisteupévien qui, pourvu de son application smartphone, identifiera chaque champignon et notera son emplacement par GPS.
Ainsi parés l’aventure peut commencer.
A peine la voiture garée (pour prendre possession de ce fameux coin), les regards doivent s’adapter fébrilement au sous-bois. Nous passons du statut de cueilleurs de champignons à celui de chasseurs. Nous avançons doucement pour les surprendre car, inconsciemment, nous avons peur qu’ils nous échappent. Nous traquons bons ou mauvais mais recherchons surtout les bons, hyper concentrés à regarder et découvrir à nos pieds ces champignons tant convoités.
N’empêche qu’ils sont beaux à voir : Certains pointent timidement leurs chapeaux entre les feuilles : gris, marron, rouges à points blancs. Les girolles sortent de la mousse verte. D’autres sont blottis autour de la souche d’un vieux chêne. C’est trop beau !!! Vite faisons une photo.
N’empêche qu’ils sont bons dans notre assiette.
En effet, nous pensons à notre palais : qu’ils sont savoureux ces bolets autour d’une viande, ces mousserons dans une omelette, trop bon !!!
En fin de journée, frayeur !!! il nous manque un adhérent UPV.
Où est-il ? Ah le voilà …. Avec son panier rempli de bolets, de cèpes,- les plus prisés, -les plus savoureux qu’on appelle « têtes- de- nègre ».
Tous, nous admirons sa cueillette et on croit deviner dans les yeux de notre ami l’immense plaisir de sa découverte. Un peu frustrés, nous le pressons de mille questions : « Où les as-tu trouvés ? Sous les châtaigniers ? Sous les chênes ? »
Bien entendu les réponses resteront vagues …
Paniers pleins, paniers vides, nous nous séparons après un petit casse-croûte sympathique, en se disant : à l’automne prochain…
Sans savoir qu’en 2020 malheureusement cette balade restera virtuelle……
Epilogue:
N’oublions pas que le champignon Penicillium est à l’origine d’un antibiotique,
alors rêvons un peu …
A supposer que l’un de nos champignons ardéchois devienne un vaccin pour ce foutu Covid ? Il faudrait peut-être en parler à tous ces scientifiques qui se bousculent sur les plateaux de télévision. En attendant, aux champignons on leur tire notre chapeau ….
Mais quand même, être obligé à l’automne 2020, de se contenter d’un récit virtuel, loin de notre Association et de ses adhérents amis… équipés d’un masque dans les rues de la ville alors que des milliers de champignons poussent dans nos sous-bois, sans qu’on puisse les voir, les cueillir, les croquer : ce confinement : quel gâchis !!!
Françoise ROULET
Gérard BARD