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Publié par unipopviv

Goupil fait des siennes

C'était un jour de mai pendant le premier confinement. Que ne vis-je pas à quelques mètres de ma porte d'entrée: un renard !

Comment ça ? Un «  goupil» si près des zhumains, quel culot et quel courage aussi!...                      

De grands cris de colère, de détresse, venus du dehors, m'avaient fait sortir de ma véranda. Mon chat qui avait doublé de volume crachait, fulminait, hurlait  après cette bête téméraire qui devait être une renarde tenaillée par la faim !

Qu'est ce qu'elle a pris l'intruse la «goupile» comme postillons et crachats sur son museau sans masque! Comment aurait-elle pu avoir un masque? Même les zhumains  n'en avaient pas encore!

Hardie pour défendre mon chat Mimine, j'empoignai un balai et me précipitai sur la renarde. Et là un autre ballet commença : nous étions chacune d'un côté de la rambarde, je lui tapais sur le dos, elle courait et me dépassait puis tout d'un coup faisait demi-tour. Tantôt c'était elle qui était devant, tantôt c'était moi. Nous fîmes ainsi plusieurs allers retours, mon souffle me manquait, chez elle tout allait bien. Féline et gracieuse, elle parcourait le sommet  du mur sans être trop apeurée par la zhumaine essoufflée. Je renonçai et la dirigeai simplement vers la sortie, dans le pré des voisins.

Ouf ! Mimine avait failli y laisser sa peau ! Toute tremblante  elle vint se réfugier dans mes « pattes » puis dans mes bras et, pour me remercier, me prodigua de doux ronronnements.

 

Des sangliers ! mais où sont les chasseurs ?

Un matin de novembre, au deuxième confinement, je découvris avec stupeur que le pré d'en dessous ma maison avait été littéralement labouré.

Qui était ce gentil voisin venu travailler sans faire pétarader son tracteur ? Si le magasin non essentiel n'avait pas été fermé, j'aurais  couru acheter la semence de blé et  ainsi faire mes semailles d'automne !

Je scrutais le terrain et observais les empreintes des fautifs, présumés innocents pour l'instant. Une enquête ça se mène sérieusement ! Mais très vite je découvris des trous dans le terrain ameubli par la pluie. Ici et là des empreintes, tantôt de sabots d'animaux sauvages, tantôt de nez, plutôt de groins. Bien organisés, ils avaient travaillé de front comme le font les céréaliers de Beauce ou de Brie avec leurs puissants tracteurs et leurs charrues dix socs.

Mais oui, mais c'est bien sûr ! J'avais les pièces à convictions, c'étaient bien des sangliers qui avaient ravagé mon terrain. Ces « bestiaux » sont quand même difficiles sur la pitance, et pourtant ça « crève la  dalle» ! Il n'aiment pas les champignons. En observant, je découvris combien de rosés des prés, combien de coulemelles, combien de mousserons étaient tombés, couchés, fauchés par la turbulence tandis que d'autres rescapés restaient plantés au bout d'empreintes de puissants gros groins !!!

Qu'ils ne comptent tout de même pas sur moi pour leur offrir sur un plateau du caviar ou du foie gras lors de leur prochain passage,- car prochain passage il y aura,- les chasseurs sont confinés!

 

Un gros  bolet bronzé, dodu, joufflu !

Je marchais lentement (car il faut marcher une heure pendant le confinement) sur les quelques mètres de goudron qui précèdent ma maison, je passais au dessous des sapins quand je vis, oh ! splendeur  de la nature, un champignon tout rouge tâché de blanc ! Une amanite tue mouches ! Je m'approchai, heureusement pas de phalloïde, pas de cadavres...de mouches non plus !

Mais un peu à côté se pavanait un énorme bolet bronzé, tout dodu, tout joufflu, cinq cent grammes tout de même, du jamais vu si près de chez moi ! Droit dans ses bottes il narguait les nombreuses amanites tue mouches qui lui tournaient autour. Les fofolles! Même  pas une limace n'avait osé grimper sur son chapeau. 

Alors, ni vu, ni connu, je l'arrachai et après l'avoir coupé en lamelles, direction  la poêle! Agrémenté d'un petit coup de rouge, un seul, quel délicieux repas nous avons fait ce jour là !

Tout ça pour vous dire qu'il y a bien un mystère, du hasard, une discipline peut-être, que sais-je ?

Le fameux, le judicieux kilomètre est plus respecté que l'on ne pense! La renarde, par contre, a pris des risques en s'approchant de mon chat à moins d'un mètre ! Tant pis pour elle !

Certains, peut-être, vont penser que j'ai tout inventé mais pas du tout, ce sont trois histoires vraies dignes de paraître en manchette de nos journaux locaux !

C'est certain, chers Zamies et Zamis ZUPEVIENS,  le confinement  ça rapproche bougrement !!!

Paulette ROSTAIND

 

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M
Paulette j'adore tes histoires. De plus elles éveillent des souvenirs personnels charmants, à part les bolets qui jamais ne sont venus s'étaler dans mon jardin où je trouve que mousserons, rosés, coulemelles ou vesses de loup...<br /> Par contre un renard a passé un hiver quasi entier sous la voute formée par un énorme buisson d'hortensias à 5 mètres à peine de la porte de ma cuisine. Plusieurs fois je l'ai vu galoper dans le jardin.<br /> Pour les sangliers ils se procurent de la "viande" en retourna t les prairies pour croquer les vers de terre! Ils ont beaucoup à manger dans la nature. Mais si j'en juge aux coups de fusils autour de ma maison ces derniers jours, les chasseurs ne sont pas confinés... Amicalement.
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