C’était quand ?
En farfouillant dans les archives de l’UPV nous avons mis la main sur un dossier quelque peu empoussiéré et en assez mauvais état. Sur la couverture bien fatiguée est écrit : « Conférence du 27 Mai : On a toujours besoin de petits pois sur soi. »
On regrette vivement que le secrétaire de l’époque n’ait pas eu l’idée d’indiquer l’année de cette conférence car il est possible que ce titre soit à l’origine du « On a toujours besoin de petits pois chez soi », le slogan fameux utilisé par la société Bonduelle pour servir sa publicité. Nous avons posé la question à ladite société mais nous n’avons pas encore reçu de réponse précise, seul un laconique « Recherches entreprises » nous est revenu pour l’instant. Affaire à suivre donc mais dont les droits d’auteur pourraient nous rapporter gros au cas où le délit de plagiat serait avéré. Qui de « On a toujours besoin de petits pois sur soi » et de « On a toujours besoin de petits pois chez soi » a précédé l’autre ? C’est là la clef du problème.
Quand on ouvre cette chemise on apprend que le conférencier n’avait pas grand-chose à dire et que l’essentiel du temps des participants avait été consacré à se tenir immobiles, rangés comme des soldats de plomb afin que le dessinateur chargé d’immortaliser le moment puisse œuvrer du mieux possible. Plus de deux heures de pose ! Ce n’était pas du coup de crayon rapide à l’époque.
Dans le compte rendu il est précisé que sur le dessin le conférencier est représenté en haut, à gauche (On s’en serait douté tant il a l’air savant et a l’œil éveillé). Il est dit aussi que beaucoup s’étaient plaints d’avoir eu des fourmis dans les jambes pendant des semaines tandis que pas mal d’autres avaient souffert de céphalées et de torticolis dus aux courants d’air.
On remarquera que tous, ou presque, sont vêtus avec un haut à pois : c’était la consigne pour coller au thème du jour. Quatre « têtes en l’air », avaient mangé ladite consigne et font un peu tache dans le décor avec leurs hauts de vêtement tout unis, sans pois et du plus triste ordinaire.
D’une part le papier et les couleurs se sont bien dégradés avec le temps et d’autre part le gars chargé du dessin ne maitrisait manifestement pas tout à fait son art, résultat : on a de la peine à reconnaître qui que ce soit. Si quelqu’un a le souvenir d’avoir participé à cette conférence il serait excessivement important qu’il apporte son témoignage : selon l’année il y a des milliers d’euros à encaisser pour notre association. Sans compter que cette information permettrait de classer ce dossier à la bonne place dans nos archives qui (vous pariez ?) cachent encore bien des trésors.
Bernard MONTÉRÉMAL