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Publié par Université Populaire du Vivarais

Bien avant ma naissance (avant la « guerre de 40 »), mes parents habitaient en Basse Ardèche, à Villeneuve-de-Berg où mes deux frères sont nés.

Ils m'ont raconté cette histoire savoureuse que j'ai toujours gardée en mémoire.

Ils avaient pour voisins un couple au demeurant bien sympathique, un peu folklorique mais durs d'oreille, surtout Madame. A cette époque on n'était pas appareillés comme à présent et cela impliquait souvent de devoir élever la voix pour se faire entendre, ce qui engendrait parfois des dialogues surprenants.

Madame (Marcelle) était dans le jardin en train de s'occuper de ses rosiers quand Monsieur (Justin) par la fenêtre ouverte lui cria : «  Marcelle je t'aime 

Marcelle : - Hein ?

Justin (plus fort) : -Je t'aime !

Marcelle : -Qu'est-ce que tu dis ?

Justin (encore plus fort) : - Je te dis que je t'aime !

Marcelle :- Avec la brouette ?

Bref,,,,  Un dimanche, le couple décide d'aller à la pêche aux écrevisses (interdite à cette époque là).

Le braconnage étant surveillé, le couple met au point un système infaillible,- du moins le pensait-il,- pour éviter de se faire prendre...

La voiture garée, Marcelle descend à la rivière avec l'intention de remplir son panier ; Justin doit rester près de la voiture et  si le garde-pêche apparaît, il doit crier de toutes ses forces : « Marcelle, le café est chaud !», Une fois, deux fois, trois fois... mais Marcelle, dure d'oreille, n'entendait pas, d'autant qu'elle s'était éloignée en remontant la rivière...

Et Justin s'époumonait : - Marcelle, le café est chaud !

Et ce qui devait arriver arriva : le garde-pêche arrive près de Marcelle, lui tape sur l'épaule et lui dit d'un air entendu : « Marcelle, le café est chaud 

Je n'ai plus en mémoire le montant de l'amende mais je sais que pour un long moment Marcelle et Justin ne pouvaient plus voir les écrevisses en peinture,...

Marie-Claude PONTON

 

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R
succulent ton texte Marie-Claude !
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