Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Université Populaire du Vivarais

   Inutile de rappeler que notre projet d’édition des textes parus dans le blog a été une réussite et a fait, comme on dit familièrement, un beau carton. Ce « cartonnage » nous a inspiré l’idée d’écrire ces quelques lignes pour vous donner des nouvelles des quatorze livrets qui eux, à ce jour, n’ont pas encore trouvé preneur. Ce sont en quelque sorte les quatorze petits malheureux de l’histoire, restés présentement sur le carreau.

   Soyez tout de suite rassurés : ils vont bien. En attendant de trouver une famille d’accueil, bien rangés dans leur carton, ils mènent une petite vie tranquille que bien des livres leur envient aussitôt que l’écho de la chose leur parvient aux oreilles. Il faut dire que le secrétaire en second qui les héberge a le souci constant de les entourer de sollicitude et de les chouchouter. Par exemple il a veillé en priorité au confort de ses protégés en les installant pour qu’ils soient bien à l’aise dans un espace où pourraient se loger sans problème le double d’occupants. Absolument rien à voir avec la condition déplorable faite aux sardines compressées dans leur boîte.

   Chaque matin le carton est largement ouvert avant d’être soigneusement refermé le soir venu : ainsi « nos petits » peuvent profiter de l’animation de la journée et ensuite du calme de la nuit, bien isolés de la lumière et du bruit du salon dans lequel on leur a fait élire domicile. C’est bien pensé.

 

   Carton fermé (20 cm x 32 x 24)     /    Carton ouvert (sur le dessus uniquement)

  de 19H30 à 8H environ.                          de 8H à 19H30 environ.

 

   Dans la mesure du possible (le secrétaire-hôte-guide-animateur en bonne forme physique, temps sec, pas trop de vent…) les après-midis, des balades sont organisées afin que « les petits » s’aèrent et ne prennent pas le noir. Ces sorties d’une heure ou deux se font sur le porte bagage de la bicyclette de la marque Terrot qui, par le passé, a trimballé tant et tant de cageots de légumes sans jamais faillir. Afin que chacun puisse profiter en toute sécurité des paysages sublimes et des chants mélodieux des oiseaux, ces sorties se font le carton ouvert, solidement arrimé à l’engin par tout un jeu de sandows puissants d’une section de deux centimètres (ce qui fait beaucoup pour un sandow, comme tout le monde le sait). Précisons encore que les languettes sont alors rabattues à l’extérieur et parfaitement plaquées sur leur côté respectifTout est vraiment bien pensé, comme on l’a déjà dit.

 

 

 

 

Ici : la bicyclette calée contre un petit muret de pierres lors d’une sortie, pendant une pause. Le temps que le cycliste aille cueillir quelques fleurs (En vérité et plus prosaïquement …
pendant qu’il est allé satisfaire un besoin naturel comme disent les commentateurs du Tour de France.)

 

 

   Vous l’aurez compris : la vie de nos 14 laissés pour compte n’a rien d’un enfer, loin de là. N’empêche. Le top pour chacun d’eux ce serait de trouver la chaleur d’une famille d’adoption. Et là, le moment est venu de nous adresser plus particulièrement à ceux qui ne se sont pas encore procuré ces fameux livrets : Si vous avez un peu de place chez vous et un peu de temps pour lire… alors surtout n’hésitez pas à leur ouvrir les bras car Ils sont discrets, obéissants comme tout, distrayants, attachants, tout prêts à sauter de leur carton pour vous rejoindre.

Il ne faut surtout pas que le coût de l’adoption (7 euros pour les membres UPV, 14 euros pour les pas encore UPV) soit un obstacle : le paiement peut se faire en plusieurs versements. C’est un plus indéniable, non ? Et puis soyez bien conscients qu’un jour, demain peut-être, quand le carton sera vide, ce sera trop tard pour vous décider. A votre tour de bien y penser…

Le secrétaire en second.

 

PS : attention, rectificatif de dernière minute.

Voilà t’y pas que j’ai été particulièrement bouleversé en relisant une dernière fois, avant leur possible publication, les mots que je venais moi-même d’écrire. Emu aux larmes, j’ai complètement craqué et me suis précipité pour extraire deux livrets du carton. Du coup, veuillez bien noter qu’ils ne sont plus quatorze mais douze à être disponibles. L’affaire se complique donc encore un peu plus pour les retardataires. Merci à eux de bien vouloir excuser cet excès de sensiblerie dont je me suis rendu coupable.

Bernard MONTÉRÉMAL

 

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article