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Publié par Université Populaire du Vivarais

A l‘UPV, les mois se suivent et ne se ressemblent pas. L’année 2024 a commencé avec une conférence sur le bonheur, Pascale Balligand, tout sourire nous a appris à être plus heureux avec la Psychologie Positive ; et puis, paf ! début février conférence sur la peste !

D’une voix forte et claire, Marie-Hélène Reynaud nous a dressé un tableau complet et détaillé du fléau qui a ravagé la planète pendant des siècles.

« Cette peste, dès que le diagnostic est posé, sème la terreur ; elle est synonyme de mort, de désolation, de souffrance et d’angoisse qui génère individualisme et violences. »

Rien n’est oublié : les références littéraires (La Fontaine, Camus), les modes de transmission (rats, puces, un bacille très résistant…), les symptômes et effets délétères (bubons, fièvre, fistule, tâches noires, septicémie…), les immenses épidémies, depuis Justinien jusqu’à celle qui a décimé notre région toute entière au milieu du XVI siècle, la méconnaissance scientifique de cette maladie et ses conséquences sur la vie économique et sociale (famines, violences, très grande pauvreté, exclusion…), les remèdes (saignées, purgations, scarifications, vomitifs, sangsues, cataplasmes…).

Des images de pages anciennes (testament, règlement de la peste), tirées des archives d’Annonay nous sont présentées et explicitées. Leur calligraphie est aussi belle qu’indéchiffrable à nos yeux. Ces documents n’étaient pas signés, par crainte de la contagion !

Et les médecins et apothicaires, les malheureux ! Totalement démunis de solution pour soigner ou seulement soulager les malades, ils étaient de plus gravement exposés à la contagion. C’est bien surprenant cette protection respiratoire qu’ils portaient.

 

Ce grand bec avait pour première fonction d’éloigner le nez du médecin des émanations produites par le malade, mais également, il était empli d’éléments filtrants. Les médecins de la peste garnissaient leurs masques de toutes sortes de plantes, et parfois de thériaque, célèbre contrepoison hérité de la Rome antique composé de plus de 55 herbes médicinales, de poudre de peau de vipères, de cannelle, de myrrhe et de miel. Mais tous n’étaient pas épargnés.

Vous imaginez, lors de la pandémie Covid19, si l’on nous avait imposé un masque de ce type ?

Heureusement, vaccination et antibiotiques ont mis fin à ces désastres. Difficile malgré tout de ne pas faire des comparaisons avec une épidémie récente.

l’OMS considère aujourd’hui la peste comme une maladie ré-émergente.

En Mars 2024, le sujet de la conférence mettra en avant les femmes. Nous vous y attendons nombreux.

Françoise Coste-Luc

 

 

 

 

 

 

 

 

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