Conférence du Docteur Philippe Bérenguer : La gestion des personnalités difficiles
A l’UPV, c’est la cinquième fois que le Docteur Bérenguer anime une conférence, et ce mercredi 15 janvier 2020, son intervention a pour sujet la gestion des personnalités difficiles.
Partant d’exemples tirés de sa pratique professionnelle et de son expérience personnelle, ainsi que de cas proposés par l’assistance, le Docteur Bérenguer nous a livré des clés pour comprendre de telles personnalités et tenter d’interagir au mieux avec elles.
Qu’il s’agisse d’un homme, d’une femme ou d’un enfant, le fondement de la personnalité trouve sa source dans la première année de vie ; elle s’est constituée lors du contact physique étroit dont le nourrisson a bénéficié auprès de la figure maternelle, suivi à partir de 2 ans de sa prise d’indépendance progressive. Il est important à partir de cet âge que l’adulte sache dire non et pose des limites à l’enfant. Lorsque ces deux premières étapes de la vie de l’enfant se déroulent mal, on risque fort d’avoir à faire à une personnalité difficile. La première partie de la vie adulte est toujours dépendante de ce que l’on a vécu enfant, mais pas la deuxième moitié.
Par ailleurs, un sentiment de culpabilité, souvent issu d’une influence culturelle, amène certaines personnes, des femmes en particulier, à se remettre trop vite en question et à culpabiliser à tort. Sous influence de cette culpabilité, elles deviennent des victimes faciles pour des personnes qui les dominent, et il est alors extrêmement difficile pour elles de prendre leur vraie place.
Concernant l’enfant, le Docteur Bérenguer insiste sur l’importance de donner des responsabilités à l’enfant, dès 4 ans, puis plus encore à 10, 11ans, comme aider aux tâches ménagères et tenir son budget. Ces remarques soulèvent diverses objections et interventions dans l’assistance.
Comment réagir face à des personnes obsessionnelles, narcissiques, paranoïaques ? Le Docteur Bérenguer ne s’attache pas à distinguer ces catégories, il met plutôt l’accent sur les souffrances endurées par ces personnes et par celles qui interagissent avec elles. Pour lui, il est important de ne pas être dans le jugement, ni la colère, ni la haine. Sa recommandation pour faire face à de telles personnes est de s’extraire autant que possible de leur aire d’influence.
Enfin il évoque la mémoire des générations précédentes, une mémoire qui, en plus des connexions acquises, est une transmission biologique, sur plusieurs générations. Dans cette transmission réside aussi une origine possible des personnalités difficiles.
L’assemblée qui était nombreuse a vivement remercié le conférencier pour son intervention passionnante sur ce sujet délicat.
Françoise Coste-Luc