Le patois est de retour
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De cette première rencontre j'ai pu relever au cours du tour de table et lors des premiers exercices :
- Des experts du patois comme outil de communication car souvent élevés dans cette culture par leurs parents,
- Des difficultés à l'école avec l'interdiction de parler patois et les brimades qui en résultaient : celui pris en flagrant délit de patois recevait une entrave , il la passait au suivant qui dérapait et le dernier qui l'avait était puni.
- Un appauvrissement de cette langue faute de pratique suffisante et faute d'être lue ou écrite. Par exemple le mot « luenh » ou « loen » pour dire « loin » alors que les pratiquants disent « long » signifant « lent » ou « long » ou utilisent une périphrase « siem eilounha de »
- Un ressenti de moquerie voire de mépris lorsque l'on parle patois en public, alors que d'autrefois le parler a réveillé quelque taiseux. Ce qui montre que le patois n'est pas une langue morte.
Une langue, l'occitan, incluant 3 régions et 6 dialectes :
- Le nord occitan : limousin, auvergnat, vivaro-alpin qui nous concerne de l'Ardèche aux hautes-Alpes et en Italie,
- L'occitan moyen : lanquelocien et provençal,
- Le Gascon.
Bien sûr à l'intérieur de chaque dialecte les patois varient mais beaucoup ont pu faire l'expérience de se comprendre.
Le patois, patrois (de la ville de Troyes) à l'origine, patria, patrie, patrimoine ne peut disparaître. C'est donc ce partimoine enfoui dans la mémoire qu'il faut faire revivre.
Cette rencontre a donc été conviviale, avec des personnes ne se connaissant pas forcément. Elle a été créatrice de lien social.
Le patois est plus chantant que la rigueur du français, d'où des rigolades selon les expressions.
Respect et rapprochement autour de ce partimoine ont redonné la fièrté de pouvoir parler patois.
Et pour les participants au prochain atelier le 12 février de 19h à 21h.
« Siem coma los portaires de la flama oulimpico »
Tenen bo la faraça attivaa per pas eichublar aquela nobla linqa que chantavan los troubadous e que parlavan los païsans : an fa la terra e los paÏsages, an conserva lo parlar.
Le leissèn pas petafinar. « Gardar sa linga e sa cultura es un drèit pas un privilegi »
Michel DESBOS