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Publié par Université Populaire du Vivarais

  Ateliers plantes des 9 avril et 15 mai sous l’aimable férule d’Odile Montérémal

Le 9 avril et le 15 mai, Odile Montérémal nous a conduits sur l’ancienne voie ferrée (la Dolce Via) à Lamastre, pour nous apprendre les plantes sauvages qu’on côtoie en marchant, en courant et même à bicyclette (mais là il faut être rapide pour les voir !).

Donc le 9 avril,

Nous nous sommes extasiés devant la présentation des plantes multiples, pour lesquelles Odile, notre souverain guide, a expliqué les possibilités d’utilisation, par exemple :

- les fleurs sucrées des reines des prés, au goût de vanille pour parfumer les crèmes, flans, boissons... dont les propriétés sont aussi celles d’être anti-inflammatoires et antalgiques, de l’aspirine végétale en somme ! Non seulement on se régale, mais en plus les douleurs s’en vont !

- tout le monde connaît les beignets d’acacia, mais qui sait que le magnifique coquelicot nous offre ses feuilles pour une des meilleures salades sauvages, la berce, très parfumée et aromatique, dont on mange les jeunes feuilles (au goût de noix de coco) en salade, l’églantier pour une confiture délicieuse... et tant d’autres, le lierre terrestre, la bourse à pasteur, le millepertuis, le pourpier, la chicorée, le cardon-marie, la cardamine, la pulmonaire, l’hémérocalle...

Donc le 15 mai,

- En premier, travaux pratiques dans la salle 119 du centre culturel de Lamastre : élaboration d’un baume à partir de la consoude : il faut des feuilles de consoude, évidemment, de l’huile d’olive (ou tournesol), de la cire d’abeille râpée. Sinon on peut utiliser simplement les feuilles et de la vaseline.

Nous avons eu chacune notre flacon de remède, et en plus une consoude à planter dans notre jardin ou balcon. Délicate attention d’Odile !

 

A quoi sert la consoude ?

D’abord « la consoude, ça soude » ! c’est un cicatrisant (entorses, ecchymoses, foulures, gerçure des seins, plaies non saignantes,coupures).

Ce n’est pas tout . Les feuilles se consomment en quiche, en soupe, en gratin, en nem, en beignet, et les fleurs décorent les salades !

 

 

 

 

 

 

Et quand on sait que la consoude représentait le 16ème jour de Floréal dans le calendrier républicain, on peut imaginer combien grande était sa renommée !

 

 

 

Après les travaux pratiques, direction la Dolce Via pour rêver en bordure de l’eau... Pour la première fois, nous avons longé la Sumène pour reconnaître les arbres aux ombres bénéfiques, pour les humains mais ausssi pour la rivère : sapin, aubépine, aulne, érable, noisetier, sureau... et bien sûr, leurs diverses utilisations.

 

Mais attention aux confusions ! Exemple le sureau noir et le sureau hièble : les fruits du premier peuvent être cuits pour faire des infusions, vins, sirops, compotes, confitures, tandis que le second est toxique, provoquant des nausées, des vomissements. Et voilà quand on parlait des sorcières... Ces femmes possédaient simplement un très grand acquis ancestral...

La distinction : les fruits du sureau noir pendent vers le sol, il fleurit au printemps, mesure jusqu’à 8 mètres de haut, ses feuilles ont de 5 à 7 folioles. Tandis que les fruits du sureau hièble sont orientés vers le ciel, il fleurit en plein été, ne dépasse pas 1,80 mètre en hauteur, ses feuilles ont de 7 à 11 folioles. Il y a tant à découvrir... Merci à toi, Odile pour tes connaissances étendues des végétaux et des arbres, merci aussi pour ta grande clarté dans les explications. Merci enfin de nous apprendre à cuisiner la sauvage nature en toute sécurité !

Patricia BRUN  

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